ypsilon-h-f.jpg

YPSILON, POUR ELLE ET POUR LUI (Publicité . 2013)

Corps, Masculinités, Violences
Collège, Lycée

Autres propositions sur Genrimages

Images analysées et annotées, en lien avec des publicités pour des voitures

  1. CLIO ESTATE (2008)
  2. CROSS POLO (2006)
  3. PUBLICITÉS POUR DES VOITURES: exemples Lexus (2011) et Gucci (2011)

Sur les masculinités

MASCULINITÉS (1)

Des images à annoter

  1. A ANNOTER / PUBLICITÉ POUR L'ECO-VOITURAGE
  2. A ANNOTER : PUBLICITÉ POUR LA VOITURE FIAT
  3. A ANNOTER : PUBLICITÉ POUR LA VOITURE KIA VENGA
  4. A ANNOTER : PUBLICITÉ POUR LA VOITURE ALPHA ROMÉO GIULETTA

Autres propositions pédagogiques

  • Panneau mural : apporter différents visuels et construire un panneau mural mettant à jour les stéréotypes récurrents dans les publicités pour voitures : collages, dessins, mots, slogans, etc.
    La recherche peut aussi se porter sur le thème de la femme objet, ou se centrer sur la figure de l'homme viril (publicités pour déodorants, parfums, produits de rasage, etc).
    Ou chercher des publicités qui, au contraire, présentent des images plus égalitaires.
  • Réfléchir à des publicités pour voitures centrées... sur la voiture :


    Une voiture grise vue de profil, derrière elle un mur avec des flèches rouges indiquant la direction. En haut le slogan "Suivez votre intuition" et en bas texte et logo.

  • Écrire un article dénonçant les publicités sexistes ou organiser un débat entre les "pour" et les "contre".
  • Proposition complémentaire pour les élèves à partir de la 4° :

Étudier ce texte, lu en voix off sur des images correspondant à une publicité pour une voiture diffusée à la télévision

"Regarde moi
Touche moi
Possède moi
Contrôle moi
Exalte moi
Déteste moi
Aime moi
Retiens moi
Je suis Giulietta, mieux que des mots, essaie moi".

(Publicité TV pour Alpha Roméo Giulietta)

  • Qu'évoquent ces expressions si on ne comprend pas qu'il s'agit d'une publicité pour une voiture ?

à la domination ; il ne manque que le « frappe moi » ou « fais moi mal »

  • Le mode employé 

l’impératif qui exprime une demande, un ordre

  • La personnification 

emploi de "Moi", "Je", du prénom féminin Giulietta, c’est elle qui est censée donner des ordres à l’homme (de la posséder, la contrôler, etc)

  • Le choix des verbes 

Regarder, toucher, posséder, contrôler, exalter, détester, aimer, retenir, essayer : vocabulaire de la domination, de la « chosification » (on essaie une femme comme on essaie une voiture)

  • Commenter librement.

Documentation


Un quiz

À votre avis, que vendent ces publicités sexistes ?
https://www.buzzfeed.com/assmamaad/devinerez-vous-ce-que-ces-pubs-sexistes-vendent?utm_term=.rs9Bn9zX#.pxPbP76z

Dossiers

  • Vers l'Égalité des femmes et des hommes : questionner les masculinités

http://www.adequations.org/spip.php?article2437

  • Sur la masculinité et ses représentations 

https://habilomedias.ca/littératie-numérique-et-éducation-aux-médias/enjeux-des-médias/représentations-des-sexes/hommes-et-la-masculinité

  • Sur les femmes et les filles et leurs représentations

http://habilomedias.ca/littératie-numérique-et-éducation-aux-médias/enjeux-des-médias/représentations-des-sexes/les-femmes-et-les-filles

Rapports

  • Le sexisme dans la publicité française, Observatoire de la publicité sexiste, 2023

https://antipub.org/wp-content/uploads/2023/11/RAP-SEXISME-PUB-FINAL.pdf

  • Le sexisme dans la publicité française, Observatoire de la publicité sexiste, 2021
     
    https://ncloud.zaclys.com/index.php/s/RJMaAJi8nGEXYcD
     
  • Sur les femmes et l'automobile : un enjeu de lutte contre la précarité, d'orientation professionnelle et de déconstruction des stéréotypes

Rapport d'information n° 835 (2015-2016) de Mmes Chantal JOUANNO et Christiane HUMMEL, fait au nom de la délégation aux droits des femmes, déposé le 20 septembre 2016.
http://www.senat.fr/rap/r15-835/r15-835_mono.html#toc367

Extraits :

Femmes et publicité automobile : dévalorisation et hypersexualisation.

"Reflet des relations entre les sexes, la publicité automobile semble plutôt un marqueur de l'identité masculine. C'est tout particulièrement le cas des publicités pour «grosses berlines». Elles confèrent aux femmes un rôle peu gratifiant, quand ces dernières ne sont pas tout simplement reléguées au statut d'objet. Incompétentes, elles ne parviennent guère à s'approprier les subtilités d'un objet technique « trop complexe ». En résulte, très souvent, un message peu valorisant et ainsi, par un effet miroir inversé, une glorification de «l'homme».

Les spots pour « grosses berlines » comparent explicitement la femme et la voiture, celle-ci étant généralement considérée comme un substitut de  « qualité supérieure » à la première. La comparaison entre les formes d'une femme et les courbes d'une carrosserie reflète toutes sortes de fantasmes masculins, soit que le mannequin choisi ne corresponde pas aux canons esthétiques traditionnels et semble en outre « gâcher » la splendeur de la voiture, soit que la publicité assimile la femme à un objet sexuel (Mazda), soit que le message effectue un rapprochement entre la suspension avant et la poitrine féminine (Nissan).

S'adressant aux hommes, dans une recherche de proximité et de connivence, les publicités de voiture emploient un registre machiste, l'utilisation des clichés les plus éculés.

Ainsi, digne descendante d'Ève, la femme est représentée comme un être cupide attiré par tout objet symbole de pouvoir. Cette caricature est manifeste dans la publicité pour Audi, dont le slogan est resté dans les mémoires : « Il a la voiture, il aura la femme».

Dans un autre registre, l'incompétence des femmes est stigmatisée, tant sur le plan manuel qu'intellectuel. Par exemple, une publicité pour Mercedes ne se prive pas de recourir au stéréotype de la « blonde écervelée » pour la comparer à une voiture.

Le dénigrement des femmes semble si « évident » que la publicité automobile en vient parfois à tourner en dérision ses propres codes. Ainsi, un certain nombre de publicités de voitures se jouent des stéréotypes et des stigmates produits autour de la femme depuis des décennies. C'est souvent le cas de voitures citadines qui, au contraire des grosses berlines, ciblent autant les femmes que les hommes."

Une étude

Étude sur la représentation des femmes dans les publicités télévisées (2023)

Des articles

La femme objet : un sujet marketing à caution (2022)

Femmes au volant : le sexisme sans frein des pubs à quatre roues  (2022)

(à voir aussi dans cet article de nombreux visuels)

« Les pubs sexistes encouragent la culture du viol » (2021)
https://reporterre.net/Les-pubs-sexistes-encouragent-la-culture-du-viol?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nl_quotidienne

Textes ressources

"Quelles conséquences les publicités sexistes ont-elles sur les mentalités, selon vous ?

BG: Une grande conséquence car la publicité, comme l’école et les autres médias, participe à la socialisation de l’individu. Tout le monde a besoin de modèle. Avec la publicité, l’être humain se transforme en consommateur captif. Quand il passe dans la rue, il est obligé de la voir, il ne peut l’éviter. Et les effets sont graves car cela crée des modèles, des habitudes de comportement. Tout ce qui renvoie à une image de soumission, à un mauvais traitement participe à l’inégalité et à la violence."

"Dans la publicité, les femmes sont souvent cantonnées à des rôles stéréotypés et réducteurs : femme séductrice, femme objet, femme soumise, femme mère (associée à la douceur, la protection), femme "godiche", femme au foyer, femme fragile. Ces représentations sont à la fois la conséquence des stéréotypes déjà existants dans notre société, mais en même temps les renforcent. De même, l'image et le corps des femmes sont souvent utilisés de façon abusive : pour vendre des produits ordinaires (gel douche , produit laitier, voiture), leurs attributs physiques sont mis en avant. On n'hésite pas à représenter des femmes sexy, voire très dénudées, dans des poses et attitudes très suggestives. Elles peuvent véhiculer inconsciemment l'idée d'une norme de la femme offerte et consentante, qui a un impact sur les relations entre les hommes et les femmes."
  • Autre extrait du dossier thématique du CRIPS:

    L'adhésion à des rôles sexuels stéréotypés imposés comme norme sociale.

"Les garçons se soumettent au diktat de la virilité associée à la force physique, la multiplication des expérimentations sexuelles et la non expression des sentiments. Les filles peuvent subir ces stéréotypes en adhérant soit à l'image de la femme objet séduisante (exercice périlleux car il y a toujours le risque de tomber dans la catégorie des "filles faciles"), soit à l'image de la "fille bien". D'autres filles, notamment dans des quartiers difficiles, mettent en place des stratégies pour échapper aux rôles imposés de la fille bien docile ou de la fille facile en niant toute leur féminité et adoptant un comportement de garçon manqué pour s'imposer. Souvent les jeunes, filles ou garçons, se sentent contraints pour être acceptés socialement de se conformer à ces normes liées aux genres, même si au fond d'eux mêmes ils sont en contradiction avec ces diktats ou en souffrent. La non conformité à ces stéréotypes peut aboutir à du rejet de la part des pairs (par exemple, mépris des garçons efféminés ou exprimant des sentiments qualifiés de" bouffon" ou de "pédés")."

Une baisse de l'image de soi et de la confiance en soi.
"A un âge vulnérable, les jeunes adolescents peuvent se dévaloriser, vouloir se conformer à une norme qui ne leur correspond pas et avoir une confiance en eux très altérée. Ils peuvent développer des complexes ou ne pas être en accord avec leur identité profonde en contradiction avec les stéréotypes imposés.Les filles peuvent être très mal à l'aise avec la norme qui dicte que les femmes doivent être douces, conciliantes ou qu'elles doivent jouer la séduction pour adhérer aux standards de la féminité. Par ailleurs ces normes ne leur permettent pas de valoriser leurs autres qualités intellectuelles ou de caractère (combativité, créativité, esprit d'initiative). Les garçons peuvent développer des complexes liés au fait qu'il ne correspondent pas à l'archétype de l'homme viril : fort, insensible conquérant."
 

Sites

Des hommes "objectivés"

Des hommes nus servent d'accessoires à la mise en valeur de vêtements féminins : une campagne qui renverse les codes en vigueur pour aider à la prise de conscience.

http://www.pajiba.com/miscellaneous/company-sells-womens-suits-with-genderswapped-ads-where-its-men-who-are-the-dehumanised-props-for-a-change.php

Une citation de Françoise Héritier

Les deux sexes sont victimes d’un système de représentation vieux de bien des millénaires. Il est donc important que les deux sexes travaillent ensemble à changer ce système. L’oppression et la dévalorisation du féminin ne sont pas nécessairement un gain pour le masculin. Ainsi, lorsque les positions des sexes ne seront plus conçues en termes de supériorité et d’infériorité, l’homme gagnera des interlocuteurs: il parlera avec les femmes d’égal à égal. Alors, les hommes n’auront plus honte de leur part dite “féminine” où s’exprime, selon la norme socialement convenue, les émotions et les affects...(Une pensée en mouvement)

et aussi

Sixième état des lieux du sexisme en France : s’attaquer aux racines du sexisme (2024)

Haut Conseil à l'Egalité

ÉTAT DES LIEUX DU SEXISME EN FRANCE : RAPPORT ANNUEL 2023

Haut Conseil à l'Égalité

Ces ressources pourraient vous intéresser