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Documentaire de Véronique Kleiner (France, 2013)
Durée : 50'33
Résumé : Partout dans le monde, les femmes sont en moyenne plus petites que les hommes. Le dimorphisme sexuel de taille, comme l'appellent les scientifiques, n'est cependant pas universel. Il y a des espèces animales où les femelles sont plus grandes que les mâles. Même chez les Européens du nord, qui sont actuellement les plus grands du monde, la femme est dominée d’une quinzaine de cm environ. Mais le dimorphisme sexuel de taille n’est pas toujours celui qu’on croit : chez les baleines bleues, plus grands mammifères sur notre planète, les femelles sont plus grandes que les mâles… Si le plus grand animal sur terre est une femelle, pourquoi en va-t-il autrement chez les humains ? Vaste question…
Les scientifiques qui se penchent sur cette question nous racontent une histoire inédite, au carrefour de la biologie, de la médecine, de la paléoanthropologie et de la sociologie. Ces experts travaillant en France, au Royaume-Uni, en Italie, en Allemagne et aux États-Unis retracent leurs découvertes sur l'évolution qui, pour une fois, mettent les femmes sur le devant de la scène La femme est plus petite que l'homme. C'est du moins le stéréotype. Mais pourquoi donc en serait-il ainsi ? Que dit la science à ce sujet ? Peu importe leur discipline, les chercheurs s'accordent tous sur le fait que notre taille est en partie due à nos gènes. Pourtant, notre hérédité n'explique pas la différence de taille entre les sexes. Pour les médecins, la disparité résulterait de poussées de croissance plus intenses chez les hommes et du décalage des poussées de croissance entre garçons et filles à la puberté. Des différences qui restent à l'heure actuelle sans explications. Les chercheurs en anthropométrie se concentrent, pour leur part, sur les évolutions de la stature au cours de l'histoire. Les périodes de restrictions, les facteurs environnementaux et les conditions de vie seraient responsables d'une baisse de la taille moyenne de l'ensemble de la population sur des années. Quant à savoir pourquoi l'homme surplombe la femme, ces scientifiques ont une réponse toute trouvée : si hommes et femmes rétrécissent en périodes de disette, le phénomène commence plus tôt et dure plus longtemps chez les femmes. Ce qui, au fil des siècles, aurait conditionné et ancré la disparité entre les genres. Du côté de la biologie de l'évolution, on penche plutôt vers une explication toute darwinienne. Les hommes grands auraient de meilleures chances de se reproduire, propageant ainsi ce caractère au sein des générations suivantes. L'attirance des femmes pour les hommes de haute stature alimenterait donc le processus. Cette théorie est néanmoins contestée par les ethnologues et les anthropologues, qui, eux, retournent la question : pourquoi la femme est-elle plus petite ? Si la femme était parfaitement adaptée à son rôle de mère, elle serait même plus grande que l'homme. Qu'est-ce qui l'en empêche donc ? Les anthropologues l'expliquent par l'ordre social dominant depuis longtemps, où la femme n'est pas l'égale de l'homme, mais son inférieure. On pourrait parler de carence organisée à l'échelle de la société et qui toucherait les femmes de toutes les cultures dès la naissance. La femme est conditionnée à faire passer les besoins des hommes avant les siens, notamment en ce qui concerne la nourriture, afin qu'ils deviennent « grands et forts » tandis qu'elle se prive, ignorant ses propres besoins.
http://future.arte.tv/fr/pourquoi-les-femmes-sont-elles-plus-petites-que-les-hommes-0?language=fr
